Promenade dans le centre historique de Xàbia Partie 1

Généralités Javea-Xabia …

28 déc. 2018

Promenade dans le centre historique de Xàbia Partie 1

Architecture médiévale et moderne

À l’époque médiévale, elle était une petite cité entourée d’une muraille datant du XIII^e siècle avec des tours d’angle, dont l’une est probablement celle d’En Cairat, conservée encore à ce jour et qui semble faire partie d’une construction antérieure.

L’importante augmentation démographique que connu Xàbia au XV^e siècle donna lieu à son développement urbain, car la cité fortifiée primitive ne permettait pas d'accueillir ce surplus de population. Ce développement est à l’origine, à la fin du XV^e siècle et au début du XVI^e siècle, de la modification du périmètre des murailles afin d’ouvrir de nouvelles voies. Un nouveau tracé de ces voies, qui suivaient les actuels boulevards entourant la ville fut réalisé. L’accès à l’intérieur de la ville s’effectuait par les portes suivantes : Portal de Sant Vicent ou de la Ferreria, le Portal del Clot ou de Sant Jaume et le Portal de la Mar.

La ville continua de croître en suivant le tracé médiéval autour de l’église de San Bartolomé, en établissant aux alentours les édifices les plus représentatifs. Il subsiste de remarquables exemples d’édifications de la bourgeoisie datant de différentes époques, bourgeoisie qui choisit les abords de l’église afin d’ériger leur maison.

C’est le cas de plusieurs maisons gothiques du XV^e au XVII^e siècle situées rues Sor Mª Gallart, Pl. de l’Església, Sta. Marta, Sor Catalina Bas, S. Pere Martir, Metge González, Major et Estret. Un exemple très net du gothique civil est l'hôtel particulier Palau dels Sapena (XV^e siècle) sur la place de l’Església, avec ses arcs en anse de panier à 3 centres dans la galerie et ses fenêtres géminées et trilobées.

Près de la « Porta del Mar », qui donnait accès à la ville depuis le port, s’établirent les pêcheurs. C’est là qu’en 1515 fut érigée l’église de Loreto pour accueillir les marins, église qui fut détruite en 1870. Actuellement, il existe une petite construction en tuffeau de style néogothique construite en 1954.

À la fin du XVIII^e et durant le XIX^e siècle, la bourgeoisie commerçante locale qui se consacrait à l’exportation du raisin sec et les propriétaires agraires choisirent les abords de l’église pour bâtir de somptueuses maisons telles que la Casa dels Bolufer, Casa de les Primícies, Casa Arnauda (ou de la Senyoreta Josefina), Casa Abadía, Casa de Montalbán (capitaine de la flotte de goélettes de la famille Bolufer), et la Casa de Tena (actuellement Ca Lambert). Cette dernière, construite en 1857, abrita au début du XX^e siècle la pharmacie du même nom, et a été rénovée récemment pour accueillir des activités culturelles.

En 1805, fut ouverte la quatrième porte de la muraille, Portal Nou située sur l’actuelle Pl. Marina Alta, mais quelques années plus tard, entre 1869 et 1874, furent démolies définitivement les murailles afin d’entreprendre l’expansion urbaine de la ville. Dans cette optique, l’expansion urbaine (Eixample en valencien) est planifiée avec de grandes avenues afin de faciliter la circulation des marchandises depuis la Pl. del Convent, sur laquelle débouchaient les principales routes régionales, vers le port. Ce sont les actuelles avenues Príncep d’Astúries, où les agriculteurs qui s’étaient enrichis grâce au commerce du raisin sec construisirent leur maison, et D’Alacant, où s’installa une partie de la bourgeoisie commerçante.

Les "riuraus", construction rectangulaire en dur et tuffeau avec de grandes arcades ("ulls" en valencien), témoignent de l’importance qu’acquit le commerce du raisin sec à Xàbia. Ils servaient à abriter le raisin déposé sur des claies pour séchage. L’un des plus importants est le riurau de los Català d´Arnauda, récemment transféré de son emplacement d’origine au parc Montaner.

Musée archéologique et ethnographique Soler Blasco

L’hôtel particulier d’Antoni Banyuls

Le musée de Xàbia occupe l’un des édifices les plus remarquables de la ville. Son premier propriétaire et constructeur, Antoni Banyuls (décédé en 1662), fut une personne notoire proche du roi Philippe III, en sa qualité de majordome. Cet hôtel particulier construit durant la première moitié du XVIIe siècle possède une magnifique façade en tuffeau, remarquable de par les arcs del’étage supérieur. À l’intérieur, il est divisé en trois étages qui subirent une transformation considérable durant la seconde moitié du XIXe siècle selon les tendances de cette époque d’essor économique. De sorte que seule a été conservé le revêtement d’origine composé de tommettes et de carreaux de faïence vert et blanc ( mocadorets en valencien), dans la salle VI. Les nouveaux espaces d’exposition du nouvel édifice présentent au premier étage une sélection de l’œuvre léguée par le peintre J.B. Segarra Llamas (Xàbia, 1916-1994), soit 32 œuvres exposées au total réalisées avec différentes techniques (huile, fusain, graphite, sanguine et aquarelle), ainsi que des objets personnels de l’artiste. L’étage supérieur est consacré à l’archéologie sous-marine, avec une collection riche et variée de pièces récupérées sur le littoral de Xàbia, qui permettent de connaître une partie substantielle de l’histoire de ces terres entre le VIIe siècle AEC et le XIXe siècle de notre ère.

Informations générales : MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE « SOLER BLASCO ». Plaça dels Germans Segarra, 1. - Tél. 96 579 10 98 - mvsev.xabia@gmail.com HORAIRE : du mardi au vendredi de 10 h à 13 h et de 17 h à 20 h. Samedis, dimanches et jours fériés de 10 h à 13 h. Fermé le lundi. Mois de juillet, août et septembre : du mardi au vendredi de 10 h à 13 h et de 18 h à 21 h. Samedis, dimanches et jours fériés de 10 h à 13 h. Fermé le lundi. Le musée ne ferme que les lundis, le 25 décembre (jour de Noël) et le 1er janvier.

L’église de San Bartolomé

L’édifice le plus emblématique du centre historique est sans nul doute l’église fortifiée de San Bartolomé, construite au cours des XIVe et XVIe siècle avec des agrandissements au XVIIIe et XIXe siècle. Son architecture est principalement de style gothique isabélin. Son importance et ce qu’elle représente lui valut d’être déclaré Monument artistique national en 1931.

Son histoire commence en 1304 avec la construction de l’actuel presbytère. Mais l’augmentation de la population et les attaques de corsaires barbaresques depuis le XVe siècle poussent à agrandir la fortification. Les travaux, dirigés par le maître navarrais Domingo Urteaga, débutent ainsi en 1513. L’édifice est composé d’une grande nef gothique, dominée par une abside et flanquée de trois chapelles entourées par les contreforts.

Ultérieurement, l’abside fut agrémentée de part et d’autre de plusieurs pièces (sacristie ancienne et nouvelle, la chapelle de la Communion). Le clocher, également utilisé comme tour de guet, fut achevé au XVIIe siècle et est situé à la croisée nord de l’abside avec la nef. Son toit est formé par des voûtes d’arêtes. Une galerie (ou triforium), située au-dessus des chapelles et ouverte sur l’intérieur de la nef par une série d’arcades et sur l’extérieur par de grandes claires-voies, met en évidence la finalité défensive de l’ensemble.

Le principal élément de construction est le tuffeau. Les éléments décoratifs sont rares à l’intérieur de l’église. Les éléments architectoniques ornementaux à l’extérieur de l’église sont également peu nombreux, à noter les blasons sur les portes d’accès, les motifs végétaux des impostes, les feuilles de chardon ainsi que les boules des portails.

L’ensemble est orné de merlons et possède actuellement des meurtrières, des embrasures pour mortiers et deux mâchicoulis sur les portes, d’autres aujourd’hui disparus devaient former une balustrade sur la partie haute de l’édifice. Elle remplissait parfaitement ses deux objectifs : répondre aux besoins religieux des habitants et défendre la population contre les attaques des corsaires barbaresques. Le sous-sol de l’actuel revêtement de ciment renferme un ensemble méconnu de cryptes et des vases funéraires, probablement du XVIe siècle, à découvrir.

Horaire de visite: du lundi au vendredi de 10.30h. jusqu'à 12.30h. Dans l'après-midi, les samedis, dimanches et jours fériés est ouvert 30 minutes avant la messe.

Marché municipal

Toujours aux abords de l’église, en face de sa façade septentrionale, se trouve le Marché Municipal. L’actuel bâtiment ne correspond pas à l’édifice original de l’époque médiévale, sur ce terrain fut construit au XVIIe siècle le Couvent des Augustines déchaussées, dans le jardin potager duquel s’élevait une tour, probablement celle « d'en Cairat », où reposait le corps de sœur María Gallard, fondatrice de la communauté.

Durant la Guerre civile (1936-39), l’ancien couvent fut détruit par le conseil municipal afin d’y bâtir en son lieu et place un marché couvert. La guerre ne permit pas de mener à bien ce projet qui dû attendre l’année 1946 pour qu’ait lieu l’inauguration de l’actuel marché municipal, qui fut bâti en respectant le style de l’église toute proche.

Le Moyen Âge déjà bien entamé, la Contre-Réforme suscita un intérêt religieux tel qu'elle fomenta la création de couvents, tels que le couvent des Minimes au XVIIe siècle sur la place del Convent, à l’extérieur des murailles de la ville. Malheureusement, il fut également détruit pendant la guerre (1936) et, en 1946, fut construit en son lieu et place le Couvent des Augustines déchaussées, où peuvent être admirés différents tableaux de Soler Blasco.

Les photos et descriptions sont repris du "WEB OFICIAL TURISMO DE XABIA"

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